Urgences environnementales

La Méditerranée et ses usagers

Pêche et surpêches, une exécution industrielle de diverses espèces …

Les ravageurs des mer sont légion en Méditerranée. Grands chalutiers industriels (chalutiers profonds, chalutiers pélagiques), senneurs géants, pêcheries palangrières provoquent massivement, à une allure démentielle, la disparition de diverses espèces de raies et requins de nos côtes comme l’ange de mer.  Anchois, sardines, maquereaux, thons, espadons, les ressources sont lourdement impactées80% des espèces de poissons sont surexploitées avec une réelle menace des écosystèmes marins. 

Cette “industrie de la mer” équipée des dernières technologies de pointes fait disparaître sans bruit les pêcheurs artisans qui, pour certains, s’opposent pacifiquement à cette destruction en pratiquant des méthodes de pêches durables. Le cycle infernal de la raréfaction des ressources produit un effet pervers d’une ressource qui coûte de plus en plus cher aux consommateurs mais qui rapporte gros à certains industriels. En raréfiant les ressources, les prix montent et leurs stocks en congélation sont revendus au prix le plus fort. Le thon est l’exemple le plus spectaculaire de cette spirale.

 

Un thon rouge de 222 kilos a été vendu 1.2 million d’euros au Japon, le 6 octobre 2018, à un restaurateur à la criée …

Les pêches de loisir

La pêche de loisir, souvent considérée comme insignifiante, est aujourd’hui à prendre en considération en raison des nouveaux moyens de pêche mis à disposition “aux pêcheurs du dimanche”.

Les chasseurs sous-marin, les plaisanciers, la pêche côtière capturent un nombre très conséquent d’espèces.

Les aires marines protégées démontrent qu’en l’absence de ces pratiques, l’ensemble de la biodiversité retrouve en quelques années seulement, un équilibre naturel.

La plaisance 

Parmi les agressions que subit massivement la Méditerranée aujourd’hui, celles des ancrages des bateaux sont devenues un véritable problème.

Un seul mouillage, avec son ancre, arrache jusqu’à 250 feuilles à la fois et son impact joue aussi avec le périmètre d’évitement de la chaîne qui racle sur les fonds. Le seul remède aujourd’hui pour reconstituer ces fonds est la replantation.

La France, à elle seule, compte 1800 km de côtes. Grâce aux données AIS (systèmes d’identification automatique des navires), les chercheurs d’Andromède océanologie et de l’université de Montpellier, estiment qu’environ 30% des habitats marins côtiers sont impactés. De plus, ces données AIS ne prennent en compte que les navires de plus de 24 m.

Tourisme et trafic maritime, quelques chiffres …

 

 

  • 250 millions de touristes chaque année, soit près de 30% du tourisme mondial (plus de 500 millions prévus en 2030)
  • Un trafic maritime de 220 000 navires (en augmentation de 4 % par an), soit 25% du trafic mondial dont 30% du trafic pétrolier, alors qu’elle représente moins de 1% de la superficie globales des océans.
  • Leurs nuisances sonores ont un impact majeur principalement sur les cétacés déjà affectés par les sonars à basses fréquences qu’utilisent les navires militaires.
  • Des experts évaluent à 80 000 tonnes d’hydrocarbures rejetées par an (soit l’équivalent de deux catastrophes comme l’Exxon Valdez)